
Les obligations légales pour vendre votre maison en 2025


Vendre sa maison ou son appartement représente souvent l'aboutissement d'un projet de vie important. Mais entre l'envie de tourner la page et la signature finale chez le notaire, il y a tout un parcours administratif à suivre. Rassurez-vous, ce n'est pas insurmontable !
Le défi principal ? Rassembler tous les documents et diagnostics indispensables pour une vente en toute légalité. Sans ces pièces, impossible de mettre votre bien sur le marché ou de finaliser la transaction. La bonne nouvelle, c'est qu'avec une bonne organisation, vous pouvez préparer votre dossier sereinement.
Dans ce guide, nous allons passer en revue toutes les obligations légales en vigueur en Belgique pour 2025. Vous saurez exactement ce qu'il faut faire, dans quel ordre, et comment obtenir chaque document. Prêt à démarrer votre projet de vente du bon pied ?
Avant même de penser à publier votre première annonce, certains documents de base sont absolument nécessaires. Ce sont eux qui prouvent que vous êtes bien le propriétaire et qui renseignent l'acheteur sur la situation administrative de votre bien. → La liste complète des documents indispensables à rassembler pour vendre votre bien
Le titre de propriété, c'est tout simplement le document qui prouve que le bien vous appartient. Il peut s'agir de votre acte d'achat signé chez le notaire, d'un acte de donation ou encore d'un acte de succession si vous avez hérité du bien.
Ce document est fondamental : sans lui, vous ne pouvez pas prouver que vous êtes le propriétaire légitime. Vous l'avez égaré au fil des années ? Pas de panique. Contactez le notaire qui a réalisé la vente à l'époque. Il pourra vous en fournir une copie certifiée conforme.
Les renseignements urbanistiques constituent un document officiel délivré par votre commune. Ils indiquent la destination légale de votre bien (habitation, commerce, etc.), la liste de tous les permis d'urbanisme délivrés par le passé, et surtout, s'il existe des infractions urbanistiques non régularisées.
Pourquoi c'est si important ? Parce qu'un acheteur a le droit de savoir si la véranda que vous avez construite il y a 15 ans dispose bien d'un permis, ou si votre grenier aménagé a été déclaré en règle. Une infraction non régularisée peut compliquer sérieusement la vente, voire la bloquer.
Pour obtenir ces renseignements, vous devez faire une demande officielle auprès du service de l'urbanisme de votre commune. Comptez plusieurs semaines de délai, alors anticipez ! Les modalités peuvent varier légèrement selon que vous soyez à Bruxelles, en Wallonie ou en Flandre, mais le principe reste le même partout.
Le DIU est un dossier qui compile toutes les informations techniques sur votre bien : les plans de construction, les matériaux utilisés (notamment pour détecter la présence éventuelle d'amiante), les coordonnées des entrepreneurs qui sont intervenus, etc.
Son objectif ? Assurer la sécurité de ceux qui réaliseront de futurs travaux dans le bien. Si un électricien doit percer un mur, il saura grâce au DIU si des câbles passent à cet endroit.
Ce dossier est obligatoire uniquement pour les biens construits ou ayant fait l'objet de travaux importants après le 1er mai 2001. Si votre bien est plus ancien et n'a connu aucune rénovation majeure depuis cette date, vous n'êtes pas concerné.
Le DIU doit contenir les plans du bien, la nature et la localisation des matériaux utilisés, les modes opératoires des installations techniques, et les coordonnées des entrepreneurs et sous-traitants. Si vous l'avez égaré, contactez l'entrepreneur principal ou l'architecte qui a supervisé les travaux.
Au-delà des documents administratifs, plusieurs diagnostics techniques doivent être réalisés par des professionnels agréés. Ces contrôles permettent d'informer l'acheteur sur l'état réel du bien et d'éviter les mauvaises surprises après la vente. → Diagnostic immobilier : toutes vos obligations légales en 2025
Le PEB est sans doute le diagnostic le plus connu. Il évalue la consommation énergétique de votre logement et lui attribue une classe (de A++ pour les plus performants à G pour les passoires énergétiques).
Ce certificat doit être disponible avant même la publication de votre annonce. Vous devez obligatoirement mentionner la classe énergétique et la consommation estimée dans toutes vos annonces, que ce soit en ligne, en agence ou dans la presse. Sans PEB valide, pas d'annonce possible !
Le certificat est valable 10 ans. Pour l'obtenir, vous devez faire appel à un certificateur PEB agréé par votre région. Le certificateur viendra inspecter votre bien, prendra des mesures, examinera votre système de chauffage, l'isolation, les fenêtres, etc.
Bon à savoir : en 2025, le PEB prend une importance croissante en Wallonie avec le renforcement des normes énergétiques. Un bien avec un mauvais PEB peut voir sa valeur diminuer, tandis qu'un bon score devient un véritable argument de vente. → Comment obtenir facilement votre certificat PEB en Belgique ?
La sécurité électrique est primordiale. C'est pourquoi un contrôle de l'installation électrique est obligatoire pour la plupart des ventes immobilières en Belgique.
Vous êtes concerné si votre installation a plus de 25 ans ou si elle date d'avant 1981. Un organisme agréé viendra inspecter votre tableau électrique, vos prises, vos câblages, et émettra un rapport de conformité.
Et si le rapport révèle des non-conformités ? Bonne nouvelle : la vente peut quand même avoir lieu. Le rapport devra simplement être annexé à l'acte de vente. C'est alors l'acheteur qui aura l'obligation légale de réaliser les travaux de mise en conformité dans un délai de 12 à 18 mois après la signature.
Cette règle permet de ne pas bloquer les ventes, tout en garantissant que les installations dangereuses seront bel et bien remises aux normes.
L'attestation de sol (ou certificat de sol) informe l'acheteur sur l'état de pollution éventuelle du terrain sur lequel se trouve votre bien. Cette obligation existe dans les trois régions du pays, mais les organismes compétents diffèrent.
À Bruxelles, c'est Bruxelles Environnement qui gère ces attestations. En Wallonie, vous devrez consulter la Banque de Données de l'État des Sols (BDES). En Flandre, c'est l'OVAM (Openbare Vlaamse Afvalstoffenmaatschappij) qui est responsable.
Concrètement, ces organismes tiennent un registre des terrains potentiellement pollués (anciennes stations-service, terrains industriels, etc.). Si votre bien n'est pas repris dans ces registres, vous obtiendrez une attestation "vierge". Dans le cas contraire, des investigations complémentaires pourront être nécessaires.
Le diagnostic amiante, appelé "asbestattest" en néerlandais, est obligatoire en Flandre pour tous les biens construits avant 2001. Un expert agréé vient inspecter le bien à la recherche de matériaux contenant de l'amiante (toitures en éternit, dalles de sol, isolations, etc.).
À Bruxelles et en Wallonie, ce diagnostic n'est pas obligatoire pour le moment. Toutefois, si votre bien date d'avant 2001, il est fortement recommandé de le faire réaliser. Cela rassure l'acheteur et évite les contestations après la vente. La transparence paie toujours !
Si votre bien est équipé d'une citerne à mazout, un contrôle peut être nécessaire selon sa capacité et son emplacement (enterrée ou aérienne). Vous devrez fournir soit une attestation de conformité si la citerne est toujours utilisée, soit une attestation de neutralisation si elle a été mise hors service.
Ce contrôle doit être effectué par un technicien agréé. L'attestation rassure l'acheteur sur l'absence de risque de fuite ou de pollution.
Tous les biens ne sont pas logés à la même enseigne. Selon que vous vendez un appartement en copropriété ou une maison louée, des documents supplémentaires seront nécessaires.
Si vous vendez un appartement ou une maison en copropriété, le syndic devient votre meilleur allié. C'est lui qui détient toutes les informations à transmettre à l'acheteur.
Vous devrez fournir les procès-verbaux des assemblées générales des 3 dernières années (pour que l'acheteur sache ce qui a été décidé en matière de travaux ou de charges), le décompte des charges des 2 dernières années, le montant actuel du fonds de roulement et du fonds de réserve, ainsi que le dernier bilan financier approuvé.
Ces documents permettent à l'acheteur d'évaluer la santé financière de la copropriété et d'anticiper d'éventuels gros travaux à venir. → Vente en copropriété : quelles sont les obligations spécifiques ?
Si votre bien est actuellement occupé par un locataire, vous devez impérativement en informer l'acheteur. Le bail en cours sera automatiquement transféré au nouveau propriétaire.
Vous devrez transmettre une copie du bail en cours, l'état des lieux d'entrée, ainsi qu'une preuve de la constitution de la garantie locative (compte bancaire bloqué ou attestation de garantie). L'acheteur doit savoir exactement dans quelles conditions le bien est loué et jusqu'à quelle date.
Une fois tous vos documents en ordre, place au processus de vente lui-même. Il se déroule en deux temps : le compromis, puis l'acte authentique.
Le compromis de vente (aussi appelé "offre d'achat acceptée") est le premier engagement ferme. Une fois signé par les deux parties, il lie juridiquement vendeur et acheteur. Si l'un ou l'autre se rétracte sans motif valable, il s'expose à des pénalités financières importantes.
L'acte authentique de vente, lui, est signé quelques semaines plus tard chez le notaire. C'est à ce moment précis que la propriété change officiellement de mains. Le notaire enregistre l'acte, et le bien appartient désormais à l'acheteur. → Compromis de vente vs acte de vente : comprendre la différence pour mieux vendre
Entre le compromis et l'acte authentique, il s'écoule généralement entre 2 et 4 mois maximum. Ce délai permet à l'acheteur de finaliser son crédit hypothécaire et au vendeur de rassembler les derniers documents si nécessaire.
Contrairement à certains pays, il n'existe pas en Belgique de délai de rétractation pour l'acheteur après la signature du compromis. Une fois qu'il a signé, il est engagé (sauf clauses suspensives prévues dans le compromis, comme l'obtention d'un crédit).
Anticipez bien l'obtention de tous vos documents dès le début de votre projet de vente. Certaines attestations peuvent prendre plusieurs semaines à arriver !
Vous l'avez compris, vendre un bien immobilier en Belgique implique de respecter tout un ensemble d'obligations légales. Du certificat PEB aux renseignements urbanistiques, en passant par le contrôle électrique et l'attestation de sol, chaque document a son importance.
Bien préparer votre dossier de vente en amont, c'est vous éviter des retards, des négociations difficiles et d'éventuels litiges avec l'acheteur. C'est aussi montrer votre sérieux et votre transparence, deux qualités très appréciées lors d'une transaction immobilière.
Mais soyons honnêtes : jongler entre toutes ces démarches administratives peut vite devenir complexe, surtout quand on ne connaît pas bien le secteur immobilier. C'est pour cette raison que se faire accompagner par des professionnels fait toute la différence.
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Pour vendre une maison en Belgique en 2025, vous devez obligatoirement fournir un certificat de performance énergétique (PEB), un rapport de contrôle de l'installation électrique, et une attestation de sol. En Flandre, un certificat amiante est également requis pour les biens construits avant 2001.
Oui, la vente peut avoir lieu même avec un rapport électrique non-conforme. Cependant, le rapport doit être annexé à l'acte de vente, et l'acheteur aura l'obligation légale de réaliser les travaux de mise en conformité dans un délai de 12 à 18 mois après la signature de l'acte.
Le certificat PEB doit être disponible avant même la mise en vente de votre bien. Les informations clés du PEB (la classe énergétique et la consommation) doivent obligatoirement figurer dans toutes les annonces immobilières (en ligne, en agence, dans la presse...).
C'est la responsabilité du vendeur de rassembler tous les documents et diagnostics obligatoires. Il peut se faire aider par son notaire ou son agent immobilier qui le guidera dans les démarches pour obtenir les différentes attestations auprès des administrations communales et régionales compétentes.

