
Compromis de vente : rétractation, quelle pénalité ?


Lors d’une transaction immobilière, signer un compromis de vente engage juridiquement l’acheteur et le vendeur. Que se passe-t-il en cas d’annulation ? Quelles sont les pénalités possibles ? Cet article détaille le fonctionnement du compromis de vente en Belgique et les conséquences d’une rétractation.
Contrairement à la France, en Belgique, il n’existe pas de délai légal de rétractation après la signature d’un compromis de vente. Une fois signé, le compromis a la même valeur qu’un acte authentique et engage définitivement les deux parties.
Toutefois, certaines clauses suspensives peuvent être incluses dans le compromis, permettant d’annuler la transaction sans pénalité si certaines conditions ne sont pas remplies.
Les clauses suspensives sont des conditions précisant que la vente n’aura lieu que si certaines obligations sont remplies.
La clause la plus courante est celle liée à l’obtention d’un crédit. Si l’acheteur ne parvient pas à obtenir son prêt, il peut se désengager sans frais, à condition de fournir au moins deux attestations de refus bancaire dans les délais fixés dans le compromis.
D’autres clauses peuvent être ajoutées, comme :
Ces clauses doivent être précises et bien rédigées pour éviter tout litige.
En Belgique, une fois le compromis signé, le vendeur ne peut pas se rétracter librement.
Cependant, contrairement à la France, le vendeur ne peut pas être contraint de vendre. S’il refuse de finaliser la vente, l’acheteur peut uniquement demander des dommages et intérêts correspondant au préjudice subi.
Les pénalités pour le vendeur en cas de rétractation peuvent être définies dans une clause pénale, généralement fixée entre 5 % et 10 % du prix de vente.
Si l’acheteur annule la vente sans justification légale, il s’expose à des pénalités financières :
Pour éviter des pénalités financières, il est important de :
Le vendeur, quant à lui, doit être sûr de vouloir vendre avant de signer. Un revirement de situation après le compromis peut lui coûter cher en indemnités.
Une clause pénale permet de fixer à l’avance les indemnités en cas d’annulation injustifiée du compromis. Exemple :
"Si l’une des parties refuse de signer l’acte authentique sans motif valable, elle sera tenue de verser à l’autre une indemnité forfaitaire équivalente à 10 % du prix de vente."
Cette clause protège le vendeur contre un désistement tardif de l’acheteur, et vice versa.
Les tribunaux belges considèrent le compromis de vente comme un engagement ferme. Dans la majorité des cas :
Outre les pénalités définies dans le compromis, l’annulation d’une vente peut entraîner des frais supplémentaires :
Si des imprévus surviennent, il existe des solutions pour éviter une annulation :
En Belgique, le compromis de vente engage fermement l’acheteur et le vendeur, sauf si une clause suspensive permet une annulation sans frais.
Avant de signer un compromis, il est recommandé de se faire accompagner par un notaire, afin de s’assurer que toutes les protections légales sont bien en place.